Le Tigre Royal ou Kà¶nigstiger est le char de combat le plus lourd et le plus puissamment armé de la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est pas pour autant le plus réussi. En effet, son poids mème constitue un réel handicap et fragilise considérablement sa mécanique. Le tigre I est à peine sorti qu'on imagine un remplaçant encore plus lourd, et mieux blindé. C'est en décembre 1943 à Kassel qu'on entreprend la fabrication du Tigre II. Comme pour le Tigre I, Porsche et Henschel sont sollicités pour la production de ce char. Ce sera Henschel qui l'emportera encore comme pour le premier Tigre. En tout 485 exemplaires, toutes versions comprises verront le jour. Les tourellesLes premiers chars sont équipés d'une tourelle dessinée par Krupp pour Porsche. Elle est équipée d'un canon de 88 mm en une seule pièce. La tourelle est sans doute élégante avec ses formes incurvées mais les obus ont tendance à ricocher vers la caisse en frappant cet endroit. Ce grave inconvénient sera supprimé avec la tourelle Henschel. Cette dernière, elle aussi dessinée par Krupp, est équipée d'un canon de 88 mm en deux parties. Elle a une forme pyramidale avec un blindage frontale de 180 mm.Performances Le Tigre II est propulsé par un moteur Maybach HL 230 P 30 12 cylindres de 700 cv, comme le Panther. Le nouveau système de direction Henschel permet à l'engin de tourner sur place. Son train de roulement moins sujet au bloquage comme le Tigre I est encore assez fragile. Sa consommation d'essence est énorme : 500 litres pour 100 km. sur route. Avec des réservoirs de 860 litres, il ne peut franchir plus de 120 km sur route et 80 km en tout-terrain. De plus, son poids de 68 tonnes lui rend le franchissement des ponts presqu'impossible.ArmementLe Tigre II était muni du canon long KwK 43 de 88 mm qui pouvait tirer des obus HE et perforants. Les seconds avaient une vitesse initiale supérieure à ceux tirés par le Panther. Deux mitrailleuses de 7,92 mm complétaient son armement. Ce canon pouvait détruire tout ce que les alliés pouvaient lui opposer sans souffrir de leur part pratiquement aucun dommage pour le char dà» à son épais blindage de 180 mm à l'avant et 80 mm sur les cotés. En fait, les pertes de ce char seront causées en majeure partie par des bris mécaniques.Au combatCes chars seront livrés aux bataillons lourds de la Heer et de la Waffen SS. C'est la Heer qui en reçoit le plus, les SS n'en recevant qu'environ 150 des 485 produits. Les premiers exemplaires sont livrés en unités dès le mois de février 1944. La Panzer Lehr Division reçoit les premiers pour sa Panzer Kompanie Funklenk 316 mais ils ne verront pas le feu. Le premier combat du Tigre II a lieu près de Minsk, sur le front de l'Est en mai 1944. Il est suivi d'un autre engagement à Sandomierz en Pologne en juillet 1944. àEUR la mème époque, deux compagnies du S. Panzer Abteilung 503 sont engagés avec des Tigre II dans la bataille de Normandie, dans le secteur de Caen. Tous sont perdus lors de la retraite vers la Seine, principalement à cause de pannes. Ils n'obtiendront pas non plus un grand succès lors de la contre-offensive dirigée contre la tète de pont de Mantes. Ils seront aussi de la bataille pour Arnhem puis lors de l'offensive des Ardennes avec le groupe Peiper. Sur le front de l'Est, ils sont principalement engagés en Pologne centrale et en Hongrie, puis à Berlin, en avril et mai 1945. On dit que le dernier char allemand détruit pendant la guerre a été un Kà¶nigstiger sabordé par son équipage en Autriche le 10 mai 1945.
www.2iemeguerre.ca/blindes/tigrehenschelfrontouest.htm
|
|